Description
Les fictions littéraires et les reportages sur la Chine qui paraissent aujourd’hui se limitent essentiellement à la période maoïste, aux mouvements pour la démocratie et à son fulgurant essor économique. Rien n’existe sur cette période d’incertitude qui a suivi les « événements », comme le disent pudiquement les Pékinois : l’immédiat après-Tiananmen, entre-deux de tous les possibles et de tous les dangers, que peu d’Occidentaux ont pu connaître.
L’auteur a donné forme à ce temps de bonace inquiète, de répit, qui ne reflétait guère la tempête mercantile à venir. Pour rappeler le vingtième anniversaire de la tragique répression des 3-4 juin 1989, il a choisi le biais du journal personnel, fondé sur la mission effectuée à Beijing en automne de la même année : la mise sur pied d’une section de français au Bureau chinois des Services diplomatiques. De cette rencontre interculturelle, il en ressort à la fois une approche inédite, nuancée et quotidienne de la Chine profonde des vieux hutongs pékinois (habitations emmurées possédant une cour carrée), et la fréquentation plutôt rare des marges du pouvoir.